0-2-4 roues : comment partager la rue?

le seul fait d'être dans une voiture nous porte à vouloir être maître de la route et de la vitesse à laquelle nous allons..ce qui ne pourrait être plus faux!
ce n'est pas une machine de téléportation..quoi que ça serait tellement plus intéressant.

d'une cycliste qui refuse de conduire une automobile.

J'admire ce refus. J'adore conduire, mais c'est vrai que ça me met parfois dans un état... je serais mieux de m'abstenir. Comme tu dis, on est dans une bulle d'illusions sur notre invincibilité. Un jour, l'auto sera probablement considérée objet de luxe et utilisée pour les nécessités. Y'aura pas le choix, y en aura trop!

Je ne pense pas... La voiture existera toujours, mais sous une forme et mue par une énergie qui ne sera plus le pétrole, mais elle continuera d'exister...

Quoiqu'il en soit, il est reconnu qu'il y deux personnes en nous : celle qui se trouve sur le trottoir, et celle qui se trouve derrière le volant !! ;-)
Autrement dit, nous réagissons autrement une fois derrière le volant !!

Salut Gamin!

Je suis d'accord : derrière tout automobiliste, il y a un piéton, que nous redevenons tous à un moment ou un autre. Bon sang! on devrait se rappeler de sa propre vulnérabilité à l'état de piéton, même quand on est au volant.

Il y a bien les publicités montrant littéralement des accidents qui tuent; il y aussi les appels à se «souvenir» de faire attention aux piétons. Mais je pense que «l'oubli» remonte plus loin, dans l'individualisme, le manque de considération pour ce qui ne nous concerne pas directement, au moment présent.

Et puis... les véhicules individuels ne sont probablement pas prêts de disparaître, pas à court terme en tout cas. Mais si c'est un moyen de déplacement qui continue à se répandre, il ne sera pas seulement freiné par une pénurie de comburants mais, éventuellement, par celle des matériaux nécessaires à sa construction : on a beau se renouveller, il y a des limites là aussi.

Les matériaux nécessaires à la construction d'une voiture changeront avec le temps, donc, pas de risque de pénurie de matériaux, et puis, si on le veut bien, 95% d'une voiture est recyclable, il suffirait de s'y mettre... (enfin, pas nous, les constructeurs !! ;-))

Quand aux publicités montrant des accidents, ce n'est pas elles qui feront réfléchir un conducteur, puisque nous pensons quasiment tous "ça n'arrive qu'aux autres, moi, je conduis bien !!"... L'état "mental" d'un conducteur ne change qu'à partir du moment où "ça" lui arrive, hélas...
Ce n'est que là qu'il se rend compte que même dans un véhicule, il est et reste vulnérable... L'impression de solidité d'une voiture donne une fausse impression de sécurité, ce qui engendre parfois des comportements aberrants...

Alors disons... ma perception est peut-être plus intuitive que scientifique. Mais je commence à considérer la voiture individuelle non plus comme allant de soi mais comme une option, qui pourrait devenir telle pour une plus grande partie de la population.

D'autre options se sont développées qui permettent d'en limiter l'usage. Nous en utilisons d'ailleurs une présentement. La communication par courriel a réellement permis de limiter les besoins de déplacements parce qu'elle permet un contenu élaboré et organisé et une interaction assez développée.

Les services de transport publics avec horaires, les clubs de location de voiture, le covoiturage sont aussi des solutions qui peuvent limiter la multiplication des véhicules personnels... À moyen ou long terme? Est-ce plus un voeu qu'un prédiction? Sans doute... C'est un espoir, en tout cas.

«le seul fait d'être dans une voiture nous porte à vouloir être maître de la route et de la vitesse à laquelle nous allons..ce qui ne pourrait être plus faux!»

Pas vraiment d'accord... Nous ne sommes pas maîtres de la route et nous le ne le serons jamais, et encore moins de la vitesse...

Simplement, si tout le monde respectait les limitations de vitesse (qui sont, chez vous, de 80 km/h (50 Mph) sur route, 100 km/h (62,5 Mph) sur autoroute et 50 km/h (31,25 Mph) en ville, sauf erreur de ma part...), vous seriez certainement moins stressés sur route, et vous apprécieriez aussi le plaisir de la conduite... quoique, limitation à 100 km/h sur des routes quasiment droites (je parle des autoroutes) et où les distances entre villes sont assez importantes (300 km entre Québec et Montréal par exemple), c'est une chose que je ne comprends pas...

Chez moi, les autoroutes sont limitées à 130 km/h, certaines portions à 110 km/h, et elles sont loin d'être aussi droites que chez vous... Donc, parcourir 300 km en respectant le 100 km/h, je pense pas que je pourrais !! ;-)

D'un autre coté, il faut reconnaître qu'il y aura toujours des imbéciles sur route et au volant, et ça, on n'y peut rien du tout...

Je ne dirais pas que j'approuve totalement ton choix de ne pas conduire, mais c'est ton choix !! C'est une décision que je respecte, mais quelque part, tu es dépendante des autres lorsque tu veux aller loin (même si je sais qu'il existe une liaison régulière par bus entre Montréal et Québec par exemple, et que la plupart des villes autour de Montréal sont desservies par autocars) et tu n'es pas libre de tes horaires, alors que le fait d'avoir un véhicule, ça te permet de bouger quand tu veux...

Bref, les goûts et les couleurs, hein ?? ;-)

Bien d'accord!

Il y aura toujours des imbéciles sur la route... et il faut probablement en faire son deuil, même si ça atténue le «plaisir de conduire». Mon truc pour le conserver : je choisis les routes moins fréquentées autant que possible et ce, autant en ville que sur les longues distances.

Et, parlant de Montréal-Québec, la route étant passablement rectiligne et ennuyeuse, j'aime mieux le train (ou même le bateau) pour faire le trajet. On s'entend, je ne m'y rends pas pour affaire mais pour relaxer.

En ce qui concerne le choix de ne pas conduire, bien que j'aime la conduite automobile, je continue de dire que j'admire ce choix. Oui, il limite les déplacements sur longues distances (si on veut aller dans des coins plus reculés à la campagne). Mais, justement, après une période de 60 ans où tous les déplacements se devaient d'être faciles, je pense qu'on peut envisager d'accepter de vivre des situations où ça n'est pas automatique de pouvoir se rendre n'importe où, n'importe quand, pour notre bon plaisir.

Pour moi, il devient évident que les priorités peuvent changer à ces niveaux aussi : les ressources de la planète n'étant pas illimitées, les possibilités individuelles peuvent, elles, devenir plus limitées dans le future.

«Pour moi, il devient évident que les priorités peuvent changer à ces niveaux aussi : les ressources de la planète n'étant pas illimitées, les possibilités individuelles peuvent, elles, devenir plus limitées dans le future»

On en reparlera dans environ 50 ans, hein !! ;-))...

Les ressources de la planète ne sont pas illimitées, nous le savons, c'est pourquoi on commence à penser en termes d'énergies renouvelables... mais le changement effectif (énergies et mentalités) ne se feront pas avant 50 ans minimum, une fois que la crise de l'énergie aura été atteinte...

Quelque part, je m'en fous, je serai plus là pour voir ça, mais nos gosses, eux, seront quelque part dans la m**** (et je pèse mes mots !!)